PAROISSE SAINT ANTOINE DE PADOUE

PAROISSE SAINT ANTOINE DE PADOUE

 ORIGINE DE LA PAROISSE SAINT ANTOINE DE PADOUE

AU QUARTIER DU TERRAIL


1900

Au commencement du XXième siècle le quartier du TERRAIL était une sorte d'îlot entre les paroisses de saint VICTOR, saint FRANCOIS D’ASSISE et saint CASSIEN.
Il dépendait de cette dernière paroisse, mais les relations avec elle n’étaient pas faciles faute, en ces temps là, de voies commodes de communication m’étant en relation des habitants avec l’église paroissiale. (l'avenue des Roches n'existait pas) 
Au point de vue religieux, ce quartier semblait abandonné. Une religieuse - soeur ANTOINETTE - de l’orphelinat des sœurs de saint VINCENT DE PAUL, 86 Chemin du Roucas Blanc, avait entrepris l’évangélisation de ce quartier, dont elle visitait les pauvres ; elle avait confié à Madame DUPUY le soin de catéchiser les enfants qui faisaient l’effet de petits sauvages, jetant des pierres vers le prêtre qui s'aventurait dans ces parages.

Elle s’en ouvrit au Père Auguste-Albert Joseph Cordonnier, dit le Père BONAVENTURE, un religieux franciscain qui avait été chassé de son œuvre d’Endoume par la politique anticléricale du gouvernement. Il passait par là quelquefois, prenant des raccourcis à travers la colline, pour se rendre chez les clarisses de la rue WULFRAN Puget. La sœurANTOINETTE  lui proposa de s'occuper des enfants et aussi de leurs parents pour les amener à la pratique des devoirs religieux. Ils eurent l'accord de l'abbéLAVAL, curé de Saint CASSIEN, au vallon de l'Oriol.


Convaincus que le bien ne se ferait que le jour où le Bon Dieu descendrait dans ce quartier, ils allèrent trouver Monseigneur JosephFABRE afin de lui demander la création d'un centre religieux dans ce quartier mal famé du Roucas-Blanc. L'évêque de MARSEILLE accueillit avec joie cette proposition. 

 


Il y avait un petit immeuble, situé au bord du chemin, où se trouve maintenant l’église paroissiale. Il se composait au rez-de-chaussée d’une remise avec écurie où l’on abritait les voitures et les chevaux qui assuraient le service entre le Terrail et la ville. A l’étage quelques petites chambres étaient disponibles et pourraient servir au logement du prêtre qui desservirait ce pauvre quartier. Cet immeuble possédait également un petit jardin.

Cet immeuble se trouvait libre depuis que les omnibus de Mr DECANIS avaient cessé le service et avaient été remplacés par le tramway électrique.

La sœur ANTOINETTE loua cet immeuble; la remise devient une modeste chapelle et l’écurie, où il y avait encore la mangeoire des animaux, devint sacristie et salle de réunion.
LeROUCAS BLANC  n’avait rien à envier à BETHLEEM.

Les objets du culte et le mobilier provenaient de la chapelle de la Grande Miséricorde, rue Fonderie Vieille, récemment fermée. 


 En attendant que la chapelle fut organisée, une première messe fut célébrée, à l’occasion de Noël 1906, dans un salon de la maison de campagne du Comte PICCIONI, "La Maison Blanche", qui appartint ensuite à la famille TOY-RIONT et où se trouve maintenant l’école du SACRE COEUR. L’ouverture réelle de la chapelle eut lieu le 10 février 1907. Le Père BONAVENTURE, qui avait depuis longtemps retardé son départ, s’en alla en 1908 évangéliser le Maroc où il devint Curé d’OUIDA et où il mourut en 1946. Il fut remplacé par un autre Franciscain, le PERE DAMIEN, plus connu sous le nom de l’Abbé AVEAU.

 

Pendant plusieurs années, le culte religieux s’abrita dans ce local plus que modeste sous la direction du Père BONAVENTURE d’abord puis de l’Abbé AVAU. La parole du Saint Religieux s’était réalisée depuis que le BON DIEU descendait tous les matins sur l’autel dans le quartier, l’esprit de la population commençait à s’améliorer, bien des unions avaient été régularisées, les enfants avaient été baptisés, les plus grands étaient catéchisés. Sur la colline que domine maintenant la statue du Sacré Cœur les moines religieux commençaient à s’épanouir grâce au dévouement du Père BONAVENTURE, aidé par la sœur ANTOINETTE et par Mademoiselle Marie FABRE ainsi que par plusieurs autres personnes dévouées.

La Messe était célébrée chaque jour, le dimanche elle comportait une instruction. Le dimanche soir la cérémonie se composait du chapelet, de l’instruction, et du salut.

Peu à peu les fidèles furent suivis par les indifférents et grâce au chapelet récité chaque jour, le bien commenca à se faire dans le quartier. Quand vint le carême le Père BONAVENTURE multiplia les réunions, prédications en semaine et chemin de la Croix le vendredi. A la fin du carême une semaine fut consacrée aux hommes et aux jeunes gens. Ils vinrent assez nombreux tous les soirs, après leur travail. Les premiers venus restaient dans l’écurie-sacristie fumant leur pipe ou leur cigarette en causant avec le Père, et quand l’auditoire était à peu près formé, on secouait les pipes, on éteignait les cigarettes et tout le monde entrait dans la chapelle. Après une prière et le chant d’un cantique populaire, le Père commençait l’instruction qui était suivie de la Bénédiction du TRES SAINT SACREMENT. Les résultats furent bien consolants.

Le Père aurait voulu atteindre tous les habitants dans une réunion générale. Pour cela il obtint de la faire dans l’unique salle du quartier, c’était la salle de bal. Il annonça une conférence, avec projection, sur la vie du plus grand ouvrier qui ait paru sur la terre. La salle était comble, hommes, femmes, jeunes gens, jeunes filles se pressaient devant l’écran. Le grand ouvrier c’était NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST dont la vie de Bethléem au Calvaire, fut retracée sur l’écran avec explications, et quand arrivé au tableau de Jésus en croix mourant pour l’amour de nous, le Père termina son allocution par ces mots : Vive JESUS CHRIST - Toute la salle de redire après lui par 3 fois : Vive JESUS CHRIST.

Le Père, ne pouvant continuer par lui même l’œuvre commencée, est appelé à différents ministères, se fit remplacer par un de ses confrères qui s’installa au Terrail et continua le service religieux.


1911

La remise-chapelle était devenue insuffisante, il fallait songer à bâtir une église. Pour mener à bien une œuvre pareille, Monseigneur FABRE, évêque de Marseille, fit appel au désintéressement et à l’esprit sacerdotal d’un prêtre resté toujours bien populaire dans le quartier et qui était à ce moment-là vicaire à Saint Vincent de PAUL : l’Abbé Désiré LAN. C’était en 1911.


Largement aidé par le Comte Edmond Houitte  de la CHESNAIS propriétaire de la colline TALABOT et de l'actuel CHÂTEAU BERGER, paroissien de SAINT CASSIEN  qui donna une partie du terrain et paya largement de sa bourse, le nouveau Curé se mit à l’œuvre.

Un immeuble spacieux et solidement bâti, abrita ce qui devait être la chapelle provisoire et la maison des œuvres au moins partiellement. Le rez-de-chaussée devint la chapelle, le premier étage devint l’ouvroir où travaillaient quelques jeunes filles, sous la direction d’une religieuse de Saint Vincent de PAUL,


Pendant ce temps, on se mettait au travail avec ardeur. Après plusieurs refus, le diocèse accepta le projet présenté par Théophile Dupoux, architecte de Saint Philippe, Saint Martin d’Arenc et du Sacré-Cœur. La première pierre fut bénie le 18 mai 1913 à La Maison Blanche. La construction fut confiée à l’entreprise Louis Dubois. Il fallait réaliser une plate-forme dans un terrain rocheux et en forte pente, provoquant près de huit cents mètres cubes de déblais à évacuer. L’église devait être entourée par les patronages de garçons et de filles. Grâce à l'appui de l'évêché et de généreux donateurs, le bâtiment montait rapidement. En août 1914, au moment où la Grande Guerre éclata, l’église était achevée aux trois quarts.


1914

En août 1914, au moment où la Grande Guerre éclata, l’église était achevée aux trois quarts. Malheureusement, la main d'œuvre et les ressources cessèrent et, de 1914 à 1920, les travaux furent à peu près arrêtés, le Père LAN étant lui-même appelé sous les drapeaux.

 

Mais le quartier était loin de se dépeupler, avec la mentalité d’après-guerre, beaucoup de personnes qui n’y venaient autrefois que du samedi au lundi, ou une partie de l’été, s’y étaient installées d’une façon suivie ; d’autres avaient fait bâtir. Une église vaste devenait de plus en plus nécessaire.

 

1918 - 

Le 15 octobre 1918, un premier mariage fut célébré (Germaine Dupuy avec Louis Pascal), suivi du premier baptême (Marie Honorine Pascal) le 14 mars 1920.

 


1922

C’est alors que, sous l’impulsion de Monseigneur CHAMPAVIER, encore évêque auxiliaire, les travaux furent repris avec une nouvelle ardeur, et le 11 juin 1922, la nouvelle église était bénie et livrée au culte., sans avoir encore de clocher. 


Le 19 mars, Monseigneur Fabre, avait décidé la création d’une nouvelle paroisse, « Vu le développement toujours croissant du peuple fidèle dans le quartier appelé Le Roucas-Blanc, Vu la distance qui sépare les fidèles du Roucas-Blanc de leurs églises respectives de S. Victor, de S. Cassien et de S. François d’Assise, et la difficulté pour eux d’y accéder ».

Le Père Lan en devint le premier curé jusqu’en juillet où il céda la place à l’abbé Antonin Mayan. La paroisse fut placée sous le patronage de Saint Antoine de Padoue. Ce saint était très populaire à Marseille notamment auprès de la communauté italienne qui le fêtait chaque mois de juin à l’église Notre-Dame du Bon Secours aux Accoules, mais aucune église ne lui était particulièrement destinée. Le 17 décembre 1922, fut bénie, dominant le maître-autel, la grande statue de saint Antoine (2,20 m de haut), œuvre d’un jeune artiste nommé Grenier et offerte par la famille Aubert.

L’église, néo-romane avec une nef et deux collatéraux, mesure 25 mètres de long, 9,20 mètres de large et 10 mètres de hauteur intérieure. Elle est éclairée par de nombreux vitraux offerts par les familles ou les associations catholiques du quartier. Par exemple, on voit les noms de Pépin et de Tartroix de part et d’autre de l’entrée, de la comtesse Piccioni et de Toy-Riont dans le chœur et des Enfants de Marie dans la chapelle de la Vierge.

Il fallut attendre le 8 novembre 1936 pour que, toutes les dettes ayant été remboursées, l’évêque, Monseigneur Maurice Dubourg, puisse consacrer officiellement l’église.

L’année 1922 fut également celle de la création, en novembre, du patronage. Nommé la Jeune Garde, il est dû à l’initiative de Jean Bonnardel, tout de suite rejoint par les frères Théo et Charles Glatz. De nombreuses activités existèrent en son sein : fanfare, théâtre (dans une salle installée en 1925), équipes de football et d’athlétisme, cercles d’études, excursions, colonies de vacances. La Jeune Garde de Saint Antoine obtint de nombreuses médailles de la fédération des patronages, soit pour sa fanfare, soit pour son équipe de gymnastique. Le patronage avait un bulletin nommé « L’Echo du Roucas-Blanc ».





A la fin de la première Mission, prêchée du 11 octobre au 1er novembre 1936, par deux Pères Rédemptoristes, l’église était consacrée par Monseigneur DUBOURG, évêque de Marseille le 8 novembre 1936.

Le 17 décembre 1922, fut bénie, dominant le maître-autel, la grande statue de saint Antoine (2,20 m de haut), œuvre d’un jeune artiste nommé Grenier et offerte par la famille Aubert.

 

Copie du Décret instituant la paroisse du Roucas

 Monsieur l’abbé DESIRE LAN est nommé 1er curé de la nouvelle paroisse de Saint ANTOINE DE PADOUE.


Nous Joseph Antoine FABRE
par la miséricorde de Dieu et la grâce du Saint Siège Apostolique
Evêque de Marseille
Honoré du Sacré Pallium.

Vu le développement toujours croissant du peuple fidèle dans le quartier appelé le Roucas Blanc.

Vu la distance qui sépare les fidèles du Roucas-Blanc de leurs églises respectives de Saint VICTOR, de Saint CASSIEN et de Saint FRANCOIS D’ASSISE, et les difficultés pour eux d’y accéder.

Vu l’avis favorable des intéressés et spécialement de M.M. les Curés ;

Vu l’avis favorable du Vénérable Chapitre rédigé en sa séance capitulaire du 12 mars 1922 ;

Vu le Concile de trente Session XXI Chapitre IV ;

Vu le Nouveau Code, Canons 1421 - 1427 et 1436 ;

Considérant que le premier devoir de Notre charge pastorale est de procurer autant que possible, à tous les fidèles, les moyens de s'acquitter de leurs devoirs religieux, avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

Article I. Une nouvelle paroisse est érigé au Roucas Blanc sous le vocable de Saint ANTOINE de PADOUE.

Article II. La nouvelle paroisse aura les limites suivantes :

1° : Du coté de Saint VICTOR :
       Partant de NOTRE DAME de la GARDE
A) L’axe des escaliers venant au chemin du Roucas Blanc.
B) L’axe de l’impasse du Belvédère.

2° : Du coté de Saint CASSIEN.
A) Une ligne partant du bas de l’impasse du Belvédère et allant aboutir à l’angle de l’impasse Jourdan et du Chemin de l’Oriol.
B) A partir de l’impasse Jourdan, l’axe du chemin de l’Oriol à l’axe de la traverse Chanot.
C) Une ligne partant de l’angle de la traverse Chanot et impasse de Roux, prenant la montée des croquants, passant au haut des 100 Escaliers pour aboutir à l’angle du Chemin du Roucas Blanc et de la traverse Nicolas
D) Les deux cotés du chemin du Roucas Blanc jusqu’au lieu dit “Les Points Cardinaux”
E) De là, une ligne droite allant à l’impasse Gilly.

3° : Du coté de Saint FRANCOIS D’ASSISE
A) Une ligne allant du bas de l’impasse Gilly à la campagne de Mr. de MAILLARD, laissant Mr. de la CHESNAIS à Saint CASSIEN.
B) Tout le chemin de Gratte Semelle, des deux cotés, à Saint Antoine de Padoue jusqu’au boulevard Gagliardo qui reste tout entier à Saint FRANCOIS D ‘ASSISE ;
C) La rue Clémence, des deux cotés, le chemin Alfred de Musset des deux cotés jusqu’à l’impasse Monfray.
D) L’impasse Monfray et la colline jusqu’à N.D. DE LA GARDE, à Saint ANTOINE DE PADOUE, le sanctuaire restant à Saint VICTOR.
.


Article III. La nouvelle paroisse fera partie du Doyenné de Mazargues. Elle aura son propre curé, son administration indépendante et son conseil paroissial.

Article IV. Monsieur l’abbé DESIRE LAN est nommé curé de la nouvelle paroisse de Saint ANTOINE DE PADOUE.

Et sera notre présente ordonnance consignée dans les registres de notre secrétariat, copie en sera remise à Messieurs le Curé de Saint VICTOR, de Saint CASSIEN et de Saint FRANCOIS D’ASSISE qu’en donneront lecture à leurs paroissiens le Dimanche qu’en suivra la réception.

Il en sera également donné lecture à la cérémonie d’inauguration de la nouvelle église et elle sera consignée en première page dans le registre de la Paroisse.

Donné à Marseille, sous Notre Seing, le Sceau de Nos Armes et le contre-seing du Secrétaire de Notre Evêché, le 19 mars de l’an de grâce 1922 en la fête de Saint JOSEPH.


Signé : Josephus Antonius . Ep. Massilia.
 

Emplacement du Sceau

Par Mandement de Monseigneur
Signé : A BOSSY
Chamoine Honoraire Secretaire

Transcrit par moi curé le 23 août 1937

Signé par l’abbé VICTOR ISSAUTIER.

 


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1930


« L’Echo du Roucas-Blanc » et devenu en 1932 « Le Roucas, qu’es aco ? »

Lpatronage :

R
egroupait 150 garçons du quartier de 7 à 21 ans. Il exista jusque vers 1950 et son bâtiment devint le presbytère. Les « anciens » se réunirent pendant de nombreuses années, à l’initiative de Théo Glatz puis de Jean-Pierre Maresca, pour une messe annuelle et un repas.

Le patronage des filles, dirigé par une religieuse de Saint Vincent de Paul, comptait une centaine de participantes et dura plus longtemps, jusqu’aux années 1960.

 Il existait également les Enfants de Marie (65 membres), avec un groupe de choristes, un ouvroir et différentes œuvres (des Séminaires, du Denier du Culte, des Dames Catéchistes…). Près de 12.000 communions étaient données dans l’année.

Les recettes venaient surtout de la kermesse annuelle, d’abord rue Colbert en 1933, puis dans la propriété de la Malespine, où se trouve maintenant le centre ND du Roucas.

Après le Père Philippe Robert, curé de 1931 à 1935 et nommé à St Jean Baptiste, la paroisse fut confiée à l’abbé Victor Issautier. Né à Marseille en 1892, il était curé de St Etienne de la Valbarelle. Sa vie sacerdotale et pastorale fut caractérisée par une ardente dévotion envers la Sainte Vierge et une grande charité à l'égard des malades et des pauvres. Fervent de Lourdes, il fut, pendant des années, aumônier des malades et de l'hospitalité diocésaine. Il instaura à St Antoine la journée des malades qui eut une grande renommée dans tout Marseille. Pendant la guerre, cette cérémonie remplaça le pèlerinage diocésain qui ne pouvait plus être organisé à Lourdes.

Il dédia une chapelle au Sacré-Cœur en 1938 mais il ne put empêcher les Allemands de confisquer la cloche pour la faire fondre.

 








1935

INSTALLATION DE MONSIEUR L’ABBE VICTOR ISSAUTIER
Curé de Saint Antoine de Padoue





Procès verbal de l’installation canonique de Monsieur l’Abbé VICTOR ISSAUTIER - Curé de SAINT ANTOINE DE PADOUE DU ROUCAS BLANC

L’an mil neuf cent trente cinq et le dimanche premier septembre nous soussigné abbé Antoine GAUDET Curé Doyen d’ Aubagne, Chanoine Honoraire du Chapitre de la Cathédrale de Marseille, délégué par Monseigneur l’évêque de Marseille pour installer Monsieur l’Abbé Victor ISSAUTIER nommé curé de la paroisse du Roucas Blanc, nous sommes transporté au presbytère de ladite paroisse, où nous avons trouvé Messieurs les abbés Désiré PODIGNY, curé de Saint VICTOR, Paul DUPEYRAC Dignitaire, aumônier de l’hôpital militaire de la Rose, Marius GIRAUD curé de SAINT FRANCOIS D’ASSISE, Joseph ARTUFEL, Curé de SAINTE SOPHIE BARAT, René PICOT vicaire à SAINT LAZARE, R.P. Ferdinand PEDURY, sous-procureur de la Procure des Pères du Saint Esprit et du Sacré Cœur de Marie, Jean GIRAUDAN, sous-diacre. Nous nous sommes rendu à la porte de l’église où Monsieur l’abbé Victor ISSAUTIER nous a exhibé l’acte de sa nomination, donné par Monseigneur l’Evêque de Marseille, sous la date du vingt août mil neuf cent trente cinq. Nous avons donné lecture de cette pièce, en présence des fidèles assemblés, après quoi nous nous sommes transporté au pied de l’autel où nous avons revêtu le nouveau Curé de l’étole pastorale et installé suivant les cérémonies en usage dans le diocèse, en présence des témoins ci-dessus nommés, qui ont signé avec nous le présent acte.
 

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Monsieur l’Abbé VICTOR ISSAUTIER


Le 11 août 1935, par une lettre, datée de Besançon où il prenait ses vacances, Monseigneur DUBOURG, évêque de Marseille, informait Monsieur l’Abbé Victor ISSAUTIER, curé de Saint Etienne de la Valbarelle, qu’il le nommait curé de SAINT ANTOINE DE PADOUE du ROUCAS BLANC, pour remplacer Monsieur l’Abbé Philippe ROBERT, nommé curé de SAINT JEAN BAPTISTE où il succédait à Monsieur le Chanoine Léon REMUZAT décédé le 19 juillet précédent.

Le même jour dimanche 11 août Louis BLANC, Prélat de Sa Sainteté, Vicaire Général, étant venu assurer le service religieux à la paroisse de la Pomme, dont le curé était décédé, vint jusqu’à la Valbarelle, voisine de la Pomme, informer Monsieur l’Abbé ISSAUTIER, de la décision de Monseigneur l’évêque.


Cette nomination était de bonne augure car elle avait été décidée au cours d’un conseil tenu à Lourdes pendant le pèlerinage diocésain du 21 au 27 juillet. Monsieur l’Abbé ISSAUTIER faisait partie du pèlerinage en qualité de membre du Comité Directeur et Aumônier des Malades. C’est dire que le ministère du nouveau Curé s’ouvrait sous la protection de la VIERGE MARIE. C’est ainsi d’ailleurs que le comprit Monsieur l’Abbé ISSAUTIER qui s’est appliqué, par tous ses efforts, à développer, dans la paroisse, le culte envers la SAINTE VIERGE MARIE.

Le nouveau curé fut installé le 1 septembre 1935 par Monsieur le Chanoine Antoine GAUDET, Curé Doyen d’ Aubagne, dont Monsieur l’Abbé ISSAUTIER avait été le Vicaire du 8 septembre 1923 au 3 juillet 1926. La cérémonie d’installation fut belle, mais, à cause de la saison estivale, beaucoup de paroissiens étaient absents. Quelques paroissiens de la Valbarelle que le nouveau curé venait de quitter, étaient venus témoigner leur sympathie à Monsieur l’Abbé ISSAUTIER. La cérémonie eut lieu à 9h30 et le soir à 3h00 le sermon de circonstance fut donné par Monsieur l’Abbé Louis CONVERS, Curé de SAINTE MARIE MAGDELEINE des Chartreux.


Au 1 septembre 1935 les œuvres paroissiales étaient les suivantes : La Fédération Nationale Catholique pour les Messieurs qui assistaient à la Messe des Hommes du 2ème Dimanche du mois à 10h ; le Patronage de Garçons, comportant une clique, pour les garçons et jeunes gens ; les Enfants de Marie comportant un chœur de choristes ; le Patronage de Filles, dirigé par une Religieuse de SAINT VINCENT DE PAUL, pour les Filles ; l’œuvre des Séminaires avec les Dames Quêteuses ; l’œuvre du Denier du Culte ; l’œuvre des Dames Catéchistes ; un ouvroir où quelques demoiselles âgées gagnent leur vie en faisant des travaux de grandes confections.


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1950


Monsieur l’Abbé V. ISSAUTIER est nommé Curé de St VICTOR, en remplacement du Chanoine POTIGNY décédé. Il est installé le dimanche 29 octobre 1950.



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INSTALLATION DE MONSIEUR L’ABBE HONORE ROBAUDY
Curé de Saint Antoine de Padoue


Le dimanche 5 novembre 1950, Monseigneur Louis AUDIBERT, Directeur Général des oeuvres a installé au nom de Monseigneur l’Evêque, Monsieur l’abbé Honoré ROBAUDY, précédemment vicaire à St JOSEPH, Curé de St ANTOINE DE PADOUE.

Après la lecture de la lettre de Nomination, et les cérémonies d’usage, a eu lieu la Grand Messe chantée par le nouveau curé, assisté de Mr l’abbé René PICOT,curé de St JOSEPH (O.M) comme diacre, et de Mr l’abbé Jean MORETTI, Vicaire à St FERREOL, comme sous diacre. Assistaient à la Cérémonie Mr Le Chanoine BAUDIN, curé de St CHARLES, Mr l’abbé M. CAPIELLO, aumônier du Lycée Saint CHARLES, Mr l’abbé LAFORET, curé de St CASSIEN.

A la cérémonie du soir, Mr l’abbé R. PICOT donna le sermon de circonstance.

 

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